Rencontre entre le SIM et la Banque Africaine de Développement : « Pas de développement industriel sans le secteur privé »

Le 24 février 2025, le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) ,dirigé par Monsieur Hassim AMIRALY a reçu une délégation de la Banque Africaine de Développement (BAD), représentée par Madame Carine INGABIRE, Chargée supérieure des zones spécialisées en transformation agroalimentaire.

Bien que présentée comme une visite de courtoisie, cette rencontre a permis de réitérer les messages du SIM sur la réalité du climat des affaires et de l’environnement industriel à Madagascar. Il s’agissait également d’échanger sur le niveau d’implication du secteur industriel privé dans les projets gouvernementaux financés par la BAD et d’explorer les voies d’une meilleure intégration de ces acteurs dans les initiatives de développement.

Le SIM a une nouvelle fois insisté sur l’importance d’une meilleure consultation du secteur privé avant la mise en œuvre des projets financés par les bailleurs. Trop souvent, ces initiatives sont décidées sans concertation avec les industries locales, limitant ainsi leur efficacité et leur impact réel.

Par ailleurs, la question des modèles de financement plus flexibles a été soulevée. En effet, les conditions de financement actuelles ne correspondent pas toujours aux réalités économiques de Madagascar. Par exemple, les exigences de paiements mensuels ne sont pas adaptées aux cycles saisonniers de production des PME et TPE souhaitant accéder à des financements.

Autre point important abordé , l’adaptation des infrastructures et l’accès à l’énergie, un enjeu récurrent soulevé par le SIM et à prioriser pour le développement industriel.

De son côté, la BAD a reconnu l’importance du secteur privé dans le développement industriel et s’est engagée à renforcer les échanges et consultations pour mieux aligner ses financements sur les besoins réels des acteurs économiques locaux.

Les deux parties conviennent de la nécessité de mettre en place une plateforme de dialogue permanent entre les bailleurs de fonds et le secteur privé afin de garantir des financements adaptés aux besoins réels des entreprises locales, mais également l’importance d’une immersion terrain pour les bailleurs. Il a notamment été proposé d’inciter les bailleurs de fonds et les institutions financières à visiter les entreprises locales afin de mieux comprendre les défis concrets auxquels elles sont confrontées.

Des collaborations plus pragmatiques et mieux structurées sont désormais espérées pour un secteur privé mieux consulté, mieux impliqué et encouragé à investir davantage dans le développement industriel du pays.