La remise de diplôme de la promotion Licence 3 de l’ESTI s’est tenue le vendredi 19 septembre à l’Auditorium Havoria -Anosy. Portant le nom « Soa Miray », la promotion a été parrainée par le SIM, représenté par son Président, M. Tiana RASAMIMANANA.
Au nom du SIM, il a félicité les jeunes diplômés pour leur persévérance et leur détermination. « Ne vous contentez jamais du minimum, visez toujours plus haut, restez actifs et dignes de confiance. Ces valeurs sont chères pour bâtir des carrières solides et contribuer au développement du pays », a-t-il souligné dans son discours. Un message d’autant plus important que, selon les données du troisième recensement général de la population (RGPH-3), 72,6 % de la population malgache est constituée de jeunes, soit environ 18,6 millions de personnes.

Au-delà de l’honneur symbolique, ce parrainage reflète la mission du SIM d’être aux côtés de la jeunesse malgache, de soutenir son insertion professionnelle et de l’encourager à relever les défis du monde moderne.
En tant que groupement professionnel, le SIM joue un rôle important en créant des passerelles entre les établissements académiques et le monde de l’entreprise. Il accompagne les jeunes dès leurs premiers stages jusqu’au renforcement de leurs compétences en milieu professionnel. Or, le ministère du Travail rappelle qu’environ 100 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail pour seulement 34 000 postes disponibles, ce qui accentue la nécessité de multiplier les opportunités d’insertion.
Des initiatives concrètes pour rapprocher école et industrie
L’engagement du SIM se traduit par des actions concrètes, telles que le Rallye des Industries, auquel l’ESTI a pris part cette année en binôme avec la Savonnerie Tropicale. Ce type de partenariat académique-industriel illustre l’importance de rapprocher les étudiants des réalités économiques et industrielles de Madagascar.
Le SIM agit également à travers la plateforme www.pole-stages-mada.mg, qui met en relation étudiants et entreprises, ainsi que par divers programmes de formation et d’accompagnement. Pourtant, près de 42 % des jeunes de 18 à 35 ans déclarent être sans emploi et en recherche active, une situation qui démontre l’urgence d’accélérer les passerelles vers le monde du travail.
Un appel à l’État pour un environnement propice
Cet événement a également rappelé, le devoir de l’État envers les jeunes, surtout ceux qui sont diplômés et porteurs de savoir. Il s’agit de créer un cadre favorable à l’éducation et à l’enseignement, de soutenir l’innovation, d’encourager l’entrepreneuriat et de bâtir un environnement où les talents peuvent s’épanouir et devenir des acteurs du changement et du développement du pays. Aujourd’hui encore, 30 % des jeunes estiment manquer de compétences adaptées au marché de l’emploi, ce qui reflète un déficit de formation que l’État et les institutions doivent contribuer à combler.
Les jeunes, quels que soient leurs talents, méritent d’être soutenus, mais plus encore ceux qui constituent les « cerveaux » de demain. Pour éviter la fuite des compétences, il est important de leur offrir un environnement favorable afin qu’ils choisissent de construire leur avenir ici, à Madagascar.