Le SIM à l’avant-garde de la réindustrialisation à Madagascar

Lors des Assises Nationales du Secteur Privé, organisées le 12 décembre 2024, le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM), représenté par son Past Président, M. Hassim Amiraly, a marqué l’événement en soulignant la nécessité urgente de la réindustrialisation à Madagascar. L’objet principal de ces Assises était la présentation de la Stratégie de Développement du Secteur Privé (SDSP).

« L’engagement conjoint du secteur privé, du secteur public et des bailleurs de fonds, exprimé lors de cette rencontre, nous donne de l’espoir. Nous espérons que cette stratégie ne restera pas un simple document, mais qu’elle sera concrétisée pour le bien de tous », a affirmé M. Amiraly.

M. Amiraly a rappelé le riche passé industriel de Madagascar. « En 1970, nous avions à Ambatoboeny une usine de concentré de tomates. À Tamatave, il y avait une verrerie. À Tananarive, des batteries étaient fabriquées localement. À Majunga, la SOTEMA employait 3 400 personnes, travaillant à la fois pour l’exportation et le marché local. » Il a déploré la disparition de ces industries, conséquence d’un manque de vision et de priorisation, insistant sur l’importance de tirer des leçons du passé.

Pour le SIM, la réindustrialisation doit prioriser les industries locales tout en trouvant un équilibre avec les investissements étrangers. « Si nous voulons que nos industriels prospèrent et contribuent véritablement au développement de Madagascar, nous devons leur offrir un environnement favorable. Sinon, ceux qui brillent aujourd’hui risquent de disparaître rapidement, comme cela s’est produit dans le passé », a averti M. Amiraly.

Le secteur de l’agrobusiness a été mis en avant comme un levier clé du développement. « Nous ne devons pas sous-estimer les atouts que nous avons. La terre fertile est une richesse unique. Nous devons bâtir sur ce que nous possédons déjà et cesser de chercher à rattraper ce qui ne nous appartient pas », a-t-il souligné.

Le SIM a réaffirmé que l’un des principaux défis pour Madagascar est sa faible industrialisation actuelle. Toutefois, comme le rappelle la Stratégie de Développement du Secteur Privé (SDSP), atteindre 30 % du PIB issu de l’industrie d’ici 2040 n’est pas une utopie, mais un objectif réalisable. « Nous avons été industrialisés par le passé. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est redynamiser l’écosystème industriel », a expliqué M. Amiraly.

Le SIM martèle les deux piliers essentiels pour y parvenir :

(i)L’énergie pour garantir un approvisionnement suffisant et fiable.

(ii)Les infrastructures routières pour assurer un réseau efficace pour la logistique et les échanges.

Avec ces bases en place, Madagascar peut viser loin et attirer des investissements stratégiques pour bâtir un avenir durable.

En s’alignant avec la Stratégie de Développement du Secteur Privé (SDSP) et en plaidant pour des actions concrètes, le SIM appelle tous les acteurs à unir leurs efforts pour faire du secteur industriel un moteur de croissance inclusif et résilient.