Bien que Madagascar soit riche en ressources naturelles et fortement dépendant de l’agriculture (79,3 % de l’emploi), le pays ne parvient pas à assurer une stabilité économique durable. Cela affirme que la force du secteur primaire n’est pas suffisante et que l’État doit se pencher sur l’amélioration du secteur industriel.
L’industrie est un secteur clé pour le développement de Madagascar, soutenant 10 % de la population active et contribuant à hauteur de 21,7 % au PIB. Elle contribue non seulement à la diversification de l’économie et à la réduction de la dépendance à l’agriculture, mais c’est surtout un pilier sur lequel repose le bien-être de millions de foyers malgaches. En effet, le secteur industriel constitue une source d’emplois majeure et une source de revenus prometteuse pour les ménages, notamment ceux des zones rurales.
Le nombre d’entreprises enregistrées à Madagascar a connu une croissance significative, passant de 1602 en 2020 à 1929 en 2022, témoignant d’un dynamisme entrepreneurial. Il est important de souligner que l’industrie malgache ne se limite pas aux grandes entreprises dans l’exploitation minière des pierres précieuses, le textile et l’agro-industrie, mais elle comprend également des PME qui jouent un rôle essentiel dans l’économie locale. Ces entreprises, souvent spécialisées dans la transformation des produits agricoles, contribuent à valoriser les ressources naturelles du pays et à renforcer les filières.
Toutefois, Madagascar fait face à de nombreux défis, que ce soit en termes d’insuffisance des infrastructures, d’accès limité au financement, d’approvisionnement en énergie, et surtout de charges fiscales. Ces contraintes freinent constamment le développement industriel, et l’État malgache doit apporter son plus grand soutien aux acteurs locaux en adoptant des politiques incitatives qui encouragent la création, l’innovation et la compétitivité des entreprises.